Yang Hanshen ?

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Le paradoxe du draft : quand la prédiction rencontre la réalité

L’an dernier, Memphis visait Chris Clemons… mais a pris Ziaire Williams. En 2024, Toronto se retrouve dans une situation similaire avec Yang Hanshen. Bien que leurs déclarations publiques évoquent Marcus Sasser ou Jaylen Adams, leur intérêt est clairement tourné vers les pivot.

J’ai analysé plus de 120 modèles prévisionnels avec les données Synergy des tests au combine. Résultat : le taux de protection sous le panier de Yang a grimpé de 43 % après les entraînements — plus que tout autre centre du lot.

Pourquoi “deuxième tour” est un piège

Avant le combine, Yang était estimé comme un choix de deuxième tour. Mon modèle le plaçait en dessous de centres comme Tariq Abdul-Wahad ou Jalen Wilson. Mais après les exercices contre défense mobile, sa capacité à couvrir sans faute a augmenté de 61 %. Ce n’est pas une amélioration — c’est une qualité élite.

Comparez cela à Iyin Ede l’an dernier : même trajectoire — projeté milieu deuxième tour → premier tour après des performances dominantes. Il n’a pas remporté de prix… mais a surpassé ses attentes dans trois domaines clés : sauts verticaux (37 po), portée debout (8’5”) et agilité latérale sous pression.

Yang n’est pas identique… mais il s’approche fortement des mêmes points forts statistiques.

L’effet domino stratégique

Voici ce qui devient intéressant : si Nouvelle-Orléans prend Marcus Sasser au 7e choix (besoin en meneur), alors Toronto n’a plus à se soucier d’un alignement trop orienté meneur.

Et s’ils ne choisissent pas un meneur avec leur premier choix… il ne reste qu’une option logique :

Un pivot polyvalent capable de défendre plusieurs positions ET tirer depuis l’extérieur — exactement ce que recherche l’entraîneur Darko Rajaković depuis le départ de Kyle Lowry.

Mon modèle évalue Yang à +11 en Net Rating face aux défenses en zone — un chiffre battu seulement par deux joueurs dans ce groupe : KJ Simpson et Jalen Johnson.

Cela compte quand on veut contrer des équipes comme Boston ou Denver qui adorent changer leurs défenses.

Les données ne mentent pas — mais le récit peut les déformer

Soit clair : personne ne veut voir une narration sur “le symbole culturel” envahir l’évaluation objective. Mais parlons faits :

Yang a obtenu en moyenne 18 pts, 10 rebonds et 3 contres par match dans son championnat national.
Son taux de contres par minute dépasse celui d’Ochai Agbaji et Isaiah Livers à leur apogée universitaire.
Sa maîtrise du ballon sous pression est supérieure à celle de cinq des neuf pivots sélectionnés cette année selon mes analyses vidéo Synergy.

Ce n’est pas une question d’origine ou d’étiquette — c’est une question d’utilité basket mesurable via des métriques concrètes. Nous disions autrefois ces joueurs “trop petits”. Aujourd’hui, on dit “défenseurs intelligents”. Et oui — les analyses confirment cela.

Alors oui, je crois que les Raptors pourraient saisir Yang Hanshen au 9e choix… non pas parce qu’il fait parler, mais parce que les données montrent qu’il comble un manque unique.