Ginóbili > Harden > McGrady ?

Le mythe du marqueur pur

Le score est facile à mesurer. La grandeur, c’est une autre histoire.

Face à Harden et McGrady, deux grands marqueurs, Harden domine en volume et efficacité. Mais quand on évalue l’impact réel—surtout dans les moments décisifs—les statistiques classiques ne suffisent plus.

Pourquoi Ginóbili se distingue

Manu Ginóbili n’était pas fait pour les tableaux. Il était fait pour le chaos—au bon sens du terme.

En 2005, il ne marqua pas seulement : il redéfinit le rôle de sixième homme. En Game 4, 34 points sans passe, chaque tir comptait.

Données :

• 62 % de réussite aux deux points en fin de match (Synergy Sports)
• Taux d’utilisation en iso réduit en situation critique, mais EFg% > 60 %

Il créait le rythme — pas l’inverse.

Le facteur clutch : où les stats mentent

Harden excelle aux dernières secondes… mais souvent sur des actions prédéfinies. Le vrai test ? Quand il n’y a pas de plan. Et là, Ginóbili brillait par l’instinct. Pas de tir forcé—juste des feintes inattendues (le « Euro-step » avant la mode), un dribble qui figeait les défenseurs.

Ses 37 % au tir à trois étaient sous-estimés — son vrai pouvoir ? Le timing.

Le verdict ? Nuance plutôt que classement

Harden, McGrady ou Ginóbili ? Tous trois sont exceptionnels… mais dans des registres différents :

• McGrady : flair et portée comme un sniper stylé,
• Harden : puissance et maîtrise comme un moteur précis,
• Ginóbili : magie déguisée en désorientation — poésie au milieu du jeu.

Évalués via TSP, rapport passes/turnovers ou indice d’impact clutch, Ginóbili ne suit pas la moyenne — il la devance parmi les gardes jamais MVPs mais changeant les matchs.